Sécuriser les échanges numériques

L'interopérabilité des technologies de l'information et de la communication

L'interopérabilité des TIC peut cependant être distinguée des autres types d'interopérabilité par l'examen de ses éléments constitutifs, éléments qui soulèvent la question du choix entre les formats propriétaires et ouverts.

1. Les éléments constitutifs de l'interopérabilité des technologies de l'information et de la communication

Les TIC sont composées de nombreux éléments matériels, comme des ordinateurs ou des téléphones, et immatériels comme des logiciels. Le matériel n'est pas interopérable en soi ; il le devient à l'aide d'un élément immatériel : un logiciel. L'interopérabilité des TIC porte donc sur les logiciels, mais également sur les informations qu'ils traitent, informations inscrites dans des formats différents. Cette dualité logiciel/format se retrouve dans divers secteurs des TIC comme le web, le multimédia et la bureautique. L'accès au web se fait par le biais d'un navigateur dont le plus répandu est l'Internet Explorer de Microsoft ; il en existe d'autres, dont le code source est ouvert, comme Mozilla. Le langage informatique servant à écrire les pages web -qui est le HTML- peut être interprété par tous les navigateurs web.

Le multimédia, qui désigne « l'ensemble des techniques et des produits qui permettent l'utilisation simultanée et interactive de plusieurs modes de représentation de l'information (textes, sons, images fixes ou animées) », connaît également de multiples logiciels et formats. En la matière, c'est la gestion des GDN (Gestion des droits numériques) qui peut poser des difficultés en terme d'interopérabilité. Un fichier audio contenant un GDN peut parfois n'être lu que par un seul type de matériel.

La bureautique est l'ensemble « des techniques et des moyens tendant à automatiser les activités de bureau et principalement le traitement et la communication de la parole, de l'écrit et de l'image ». Dans ce domaine, il existe plusieurs logiciels dont les plus répandus sont constitués par la suite Microsoft Office qui comprend le logiciel de traitement de texte Word, dont le format « .doc » qui lui est rattaché pose, comme il a été démontré précédemment, des problèmes d'interopérabilité (réglés dans les dernières versions avec le format .docx).

Important

L'interopérabilité des TIC est donc freinée par les formats propriétaires, de sorte que se pose la question du choix entre ces formats et les formats ouverts.

2. Le choix entre des formats propriétaires et des formats ouverts

Un format est l'« agencement structuré d'un support de données » et la « disposition des données elles-mêmes ». Il s'agit d'une convention -éventuellement normalisée- qui sert à représenter les données. Le format est rattaché au moins à un logiciel qui en assure la lecture. Le format est ouvert lorsque son implémentation est libre ; il est fermé quand son implémentation n'est possible que par son propriétaire. L'un et l'autre correspondent à une norme -ou standard- qui est ouverte dans le premier cas et fermée dans le second. La tendance actuelle du développement européen de l'administration électronique et des téléservices publics est de favoriser l'emploi des formats ouverts. C'est la condition sine qua non d'une interopérabilité efficace.

La Commission européenne estime ainsi que l'interopérabilité des systèmes informatiques dans les administrations est une nécessité, et que pour y parvenir l'utilisation des formats ouverts et des logiciels libres est une priorité.

La France, à travers l'élaboration du RGI, souhaite privilégier le format concurrent du format « .doc » : le format « Open document » ou « ODF ».

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