Commentaire
Si en régime présidentiel, on parle volontiers de « pouvoirs et contre-pouvoirs » (« cheks and balances ») dans la mesure où les organes exécutifs, parlementaires et juridictionnels sont face à face, et qu'ils sont donc en quelque sorte en concurrence, il n'en est pas de même en régime parlementaire. En effet, en régime parlementaire, le gouvernement et au moins l'une des chambres du Parlement ont la même origine, les élections législatives. Dans un tel système de gouvernement, il est donc difficile de parler de « pouvoirs » et de « contre-pouvoirs ».
En principe, le droit de dissolution est l'un des mécanismes que l'on retrouve en régime parlementaire. Elle est la contrepartie de la responsabilité du gouvernement. Toutefois, il existe des régimes parlementaires qui ne connaissent pas le droit de dissolution. Il en est ainsi de la IIIème République à partir de 1879, le droit de dissolution étant tombé en désuétude. De même, le régime parlementaire suédois ne prévoit pas ce mécanisme. A l'inverse les deux chambres parlementaires italiennes sont chacune susceptibles de dissolution.
La responsabilité politique existe bien en régime parlementaire, mais pas en régime présidentiel ni en régime conventionnel, et pourtant tous trois sont des régimes de séparation des pouvoirs.
Cela est juste en régime parlementaire, l'exécutif étant bicéphale (un chef de l’État et un gouvernement). Au contraire, en régime présidentiel le chef de l'Etat détient le monopole de l'exécutif ; il est l'exécutif, les secrétaires d’État (aux États-Unis) n'étant que de simples collaborateurs. L'exécutif en régime présidentiel est ainsi monocéphale.