Maîtriser le contexte

Les services, les outils offerts, les opérateurs du marché

En 2008, les ventes sur Internet en France ont progressé de 20 % pour atteindre 14 milliards d'euros de volume d'affaires. L'année 2008 a pourtant été marquée lors de son quatrième trimestre par une importante crise financière. Ce chiffre, parmi tous les autres indicateurs, rend compte à lui seul de l'importance de la part de l'économie numérique dans le développement l'économie en général.

La création et la généralisation d'Internet, l'accès étendu au haut débit ont rendu possibles un grand nombre d'opérations économiques, aussi variées que simples. Cette offre mondialisée a séduit les consommateurs comme les entreprises, permettant une multiplication des contrats.

Son apparition récente à l'échelle de l'histoire explique certainement que la définition de l'économie numérique ne soit pas unitaire. En effet, selon les sources, la définition se fait plus ou moins large, incluant ou excluant certains aspects frontières.

Plusieurs définitions coexistent donc. On trouve tout d'abord la définition du Secrétariat d'Etat à l'économie numérique, pour lequel l'économie numérique est composée des secteurs suivants : télécommunications, audiovisuel, logiciel, services informatiques, services en ligne. C'est donc une définition par secteur d'activités, exhaustive.

Important

Le MEDEF quant à lui retient une définition élargie : l'économie numérique est « l'ensemble des secteurs basés sur les technologie de l'information et des télécommunications, que se soit en production ou en usage». Cette définition se veut transversale et ne s'intéresse plus au secteur mais aux moyens mis en œuvre.

Quant à l'Organisation pour le Coopération et le Développement en Europe, sa définition englobe le secteur des « télécommunications, notamment l'Internet, le haut débit et les mobiles, ainsi que la convergence entre les secteurs de radio-télédiffusion et du câble, et les services de télécommunications plus traditionnels ».

Enfin, l'ACSEL (l'association pour l'économie numérique) retient également une vision transversale L'économie numérique « n'est pas l'apanage de quelques secteurs qui produisent ou qui sont basés sur les T.I.C., mais aussi les secteurs qui les utilisent. L'économie numérique comprend le secteur des télécommunications, de l'audiovisuel, du logiciel, de l'Internet et les secteurs qui les utilisent en tant que cœur ou support de leur activité ».

Cette définition transversale sera retenue ici et même élargie. Il n'est pas question de limiter le propos aux seuls secteurs numériques mais de l'élargir à toute relation économique qui repose sur un moyen numérique. On exclura cependant les aspects à but non lucratif tels que la e-administration. En effet, s'ils relèvent de l'économie numérique au sens large, leur spécificité nécessite une étude séparée.

Remarque

A ces différentes définitions correspondent autant d'indicateurs chiffrés. Il est donc difficile de prétendre à l'exhaustivité et à la représentativité quant aux indicateurs à retenir. En quelques mots, on peut cependant rappeler la part croissante de ce pan de l'économie... Il faut noter aussi que les indicateurs à prendre en compte pour surveiller l'évolution de ce domaine sont très variés.

En savoir plus : Les nombreuses statistiques, souvent disponibles en ligne

On peut aussi consulter de très nombreuses statistiques, souvent disponibles en ligne.

Exemple

Attention

Les indicateurs montrent tous une augmentation du volume des échanges, du montant moyen de chaque échange, du nombre de clients concernés par les échanges.

Cette forte croissance ne peut être ignorée des pouvoirs publics et devient un véritable enjeu de société. Ainsi, il existe un secrétariat d'État à l'économie numérique qui mène une politique incitative pour développer celle-ci dans notre pays. Longtemps en retard dans les investissements en la matière, la France lutte aujourd'hui contre la fracture numérique.

Parmi les échanges qui empruntent les voies numériques, on distingue :

  • l'échange électronique entre entreprises, souvent appelé B2B (acronyme anglais de "Business to Business"),

  • le commerce électronique à destination des particuliers, ou B2C ("Business to Consumer"). Il s'agit de sites web marchands,

  • le commerce électronique entre particuliers, ou C2C ("Consumer to Consumer"). Il s'agit de sites web permettant la vente entre particuliers (immobilier, bourses, annonces, échanges...),

  • l'échange électronique entre les entreprises privées et le gouvernement, souvent appelé B2G ("Business to Government") ou B2A ("Business to Administration").

Parmi les principaux biens et services vendus par internet aux particuliers (B2C), on peut citer :

  • les biens culturels,

  • le matériel informatique, hi-fi, video, photo...

  • le secteur du tourisme et des loisirs : séjours, voyages, locations, billets de train, d'avion... Les agences de voyage en ligne sont soumises à un régime particulier résultant de leur mode de travail, régime plus sévère que celui des agences de voyage classique

  • les biens de consommation courante (vêtements, meubles, électroménager, jouets).

On trouve également des systèmes de vente spécialement adaptés à Internet : développement de photographies numériques, téléchargement de musique, vente aux enchères entre particuliers, location de DVD par internet.

Enfin, de nombreuses entreprises proposent des services sur Internet, payants ou non tels que : banque en ligne, assurance en ligne, presse en ligne.

  1. w_ladocumentationfrancaise.fr
  2. w_assoeconumerique.fr

    Association de l'économie numérique http://www.associationeconomienumerique.fr

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