AdageFormule ancienne énonçant une vérité admise, un principe d’action ou une règle qui porte un contenu juridique.Alciat André (1492-1550) Jurisconsulte italien , professeur de droit en France, l’un des premiers représentants de l’humanisme juridique, en réaction aux bartolistes.Als ich canDe mon mieux.AntithèseFigure par laquelle on approche en les opposant deux mots, expressions ou idées contraires pour leur donner un relief supplémentaire.d’Autriche Marguerite (1480-1530)D’abord fiancée avec le Dauphin Charles, Marguerite, elle est évincée après un séjour en France au profit d’Anne de Bretagne, elle se rend au Pays-Bas puis en Espagne. Mariée deux fois de manière éphémère, elle n’a pas d’enfant, mais s’impose comme mécène à la tête d’une riche collection de primitifs.CalligraphieArt de former des caractères d’écritures élégants.ConsensuelleQui repose sur le consentement des parties.ContumacePersonne ayant refusé de comparaître devant la justice en fuyant celle-ci, et étant condamné en son absence.Copula carnisDésigne l’union physique.CourtinesTentures.CubiculumVoir thalamus.Dextrarum junctio inter conjugesJonction des mains droites entre conjointsDigestecompilAction élaborée sur l’ordre de l’Empereur Justinien des principales lois et traités romains.DolManœuvre frauduleuse.DormitoriumVoir thalamus.DouaireDroit d’usufruit sur ses biens qu’un mari assignait à sa femme par son mariage et dont elle jouissait si elle lui survivait.EmblèmeReprésentation d’une figure à valeur symbolique particulière, le cas échéant accompagnée d’une légende, en forme de sentence.EpigraphieScience auxiliaire de l’histoire ayant pour objet l’étude des inscriptions anciennes, gravées ou parfois peintes sur des supports durables.Ex votoOffrande faite à Dieu à la suite d’un vœu.FiançaillesPromesse solennelle de mariage échangée entre futurs époux.Genèse, 1, 27« Dieu créa l’homme à son image, homme et femme, il le créa à l’image de Dieu. Il le créa homme et femme. »Genèse, 2, 24« C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu’un. »Huque bleueManteau court porté par les hommes.HuveCoiffe qui enserre la tête de la femme, typique de l’époque médiévale.Johannes de eyck/fuit hic 1434Jan van Eyck fut ici ou fut celui-ci, 1434.LégitimationAction de légitimer un enfant par le mariage subséquent de ses parents.LibertiA Rome, le terme désigne les citoyens de fraîche date élevés par l’affranchissement au statut d’homme libre.LiturgieEnsemble réglé des cérémonies et des prières indispensables au déroulement du culte et, par extension à l’accomplissement de certains actes.Loisel Antoine (1536-1617)Juriste humaniste érudit qui mène sa carrière au Parlement de Paris. Son ouvrage le plus célèbre reste ses Institutes coutumières (1607)., qui recense plus de neuf cent maximes.MaieCoffre en bois massif sur pied utilisé le cas échéant pour pétrir et conserver le pain.ManusTerme qui indique en latin la possession, et qui indique particulièrement le pouvoir que détient la paterfamilas ou l’époux sur sa femme, dont découle la distinction entre mariage cum ou sine manus.Mariage clandestinMariage non public très répandu au Moyen-Age qui pose d’insolubles questions de preuves.MeneauxMontants qui divisent la baie d’une fenêtre, en pierre ou en bois.Mens juridicaPensée juridique.MorganatiqueMariage d’une personne avec quelqu’un de rang inférieur, qui l’exclut de tout héritage.NumismatiqueScience qui étudie les monnaies anciennes et les médailles.Nuptiae sunt conjunctio maris et feminae et consortium omnis vitae, divini et humani juris communicatio Les mariages sont la conjonction de l’homme et la femme pour toute la vie, une association de toute l’existence, la mise en commun de toutes choses, divines et humainesOnomastiqueQui se rapporte aux noms propres.Ovide (43 av JC – 17/18 av. JC)Poète latin contemporain des débuts de l’Empire romain.Panofsky Erwin (1892-1968)Historien de l’art allemand exilé aux Etats Unis, à l’origine de l’iconologie. PerspectiveArt de représenter un objet ou une scène dans ses trois dimensions au terme d’un ensemble de techniques picturales, de manière à créer l’illusion optique de l’espace ou du volume à partir d’un point précis.PrimitifQualificatif qui désigne le mouvement pictural occidental caractéristique des XIVème et XVème siècles, d’abord en Italie puis étendu à l’Europe, et particulièrement aux Flandres, qui précède et prépare la Renaissance, centré sur la perspective et l’utilisation de la peinture à l’huile permettant une précision méticuleuse.RébusDevinette graphique en forme d’énigme, dont la résolution directe ou homonymique, permet d’en saisir la clef. SacramentelleLe mariage est qualifié de sacrement par l’épître aux Ephésiens (5, 33), et en usage au XIIème siècle, le mariage est le signe sacré de l’union du Christ et de l’Eglise. Innocent III le range dans les sacrements au nombre de 7 en 1210.SocqueChaussure à semelle de bois.SurcotVêtement destiné à couvrir un une cotte à l’époque médiévale.ThalamusTerme d’origine grecque désignant une chambre à coucher, qu’il s’agisse du dormitorium, celle où les époux se reposent, ou du cubiculum, celle où ils se tiennent. Tiraqueau André (1488-1558)Conseiller au Parlement de Guyenne, il s’impose comme un grand juriste de son temps par ses nombreuses publications portant tant sur les coutumes que sur les droits savants. Membre actif du cercle de Fontenay-Le-Comte, il influence largement le Tiers Livre, forme de pendant à sa propre réflexion sur le mariage : De legibus connubialibus, Venise, Giovanni Battista Somasco, 1588.Unitas carnisUnité de chair.van Eyck Jan Fondateur de l’école flamande, Jan Van Eyck, qui naît vers 1390 à Maastricht (Masseyck) et meurt en 1441 à Bruges, entre au service de Jean III de Bavière en 1422, puis prend les fonctions de valet de chambre de Philippe le Bon de Bourgogne, alternant missions diplomatiques et peinture de cour. On lui suppose un frère, Hubert, mais les éléments biographiques manquent.Verbo de futuraParoles qui engagent pour l’avenir.VotiveQui commémore l’accomplissement d’un vœu.► Références de l’œuvre principale :Jan van Eyck, Les époux Arnolfini, Huile sur panneau de chêne, 84.5 x 62.5, 1434, National Gallery, Londres, NG 186.► Références des œuvres secondaires :Autel funéraire romain représentant la scène d’un mariage, Bas-relief, Rome, Museo Nazionale Romano.Buste de D. Sempronius Iucundus medicus et son épouse, Musée national Concordia de Portugruaro.André Alciat, Emblematum liber, in fidem uxoriam, Augsburg, Heinrich Steiner, 1531.Pierre-Paul Rubens, Sous la tonnelle de chèvrefeuille, 1609, huile sur toile, 178 x 136.5, Munich, Alte Pinakothek.Frans Floris, La Famille von Berchem, 1561, huile sur toile, 130 x 225, Anvers, Musée Vuyts-Van Campen et Baron Caroly.Nicolaes Maes, Portrait de la famille de François van den Brandelaer, vers 1672, huile sur toile, 157.7 x 163.3, Genève, Musée d’Art et d’Histoire, inv. 1881-16.Nicolas Poussin, Le mariage, 1647/1648, huile sur toile, 117 x 178, Galerie nationale d’Ecosse, NGL 067. 46. C.Jean-Baptiste Greuze, L’Accordée de village, huile sur toile, 92 x 117, Paris, musée du Louvre, inv. 5037.William Hogarth, Mariage à la mode, premier de la série, huile sur toile, 69.9 x 90.8, vers 1743, Londres, National Gallery, NG 113.Pieter Brueghel l’Ancien,Les Proverbes flamands, 1569, huile sur bois, 117, 2 x 163, 8, Berlin, Gemäldegalerie.Le Combat de Carnaval et Carême, 1559, huile sur bois, 118 x 163, 7, Autriche, Vienne, Musée d’Histoire de l’Art.Lucas Cranach l’Ancien, Adam et Eve, portrait double, huile sur panneau sur bois, 167 x 61, 1528, Florence, Musée des Offices.Giovani Bellini, La Présentation de Jésus au Temple, vers 1470, 80 x 105, Venise, Galleria Querini-Stampalia.Ceinture de mariage byzantine, or, Dumbarton Oaks Collection.Pieter Brueghel l’Ancien, La fuite en Egypte, 1563, huile sur toile, 37 x 55.5, Londres, Institut Courtauld, P. 1978.► Sur l'artiste et/ou sur l’œuvre : Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche de Jan van Eyck à Jérôme Bosch, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2018. Jean-Philippe Postel, L’affaire Arnolfini, Les secrets du tableau de Van Eyck, roman d’investigation, Paris, Actes sud, 2016.Tarcisio Lancioni, « Jan van Eyck et les Epoux Arnolfini, ou les aventures de la pertinence », Actes sémiotiques n° 116.André Chastel, « La figure dans l’encadrement de la porte chez Velasquez », in Le tableau dans le tableau, Champs art, 2012, p. 76. Erwin Panofsky, Early Netherlandish Painting, Harvard University Press, 1953, ou Les Primitifs flamands, Hazan, 2012. Lorne Campbell, National Gallery Catalogues : The Fifteenth Century Netherlandish Paintings, Yale University Press, 1998. Paul Philippot, La Peinture dans les anciens Pays-Bas, XVème-XVIème siècles, Flammarion, Champs arts, 1998. Edwin Hall, The Arnolfini Betrothal : Medieval Marriage and the Enigma of van Eyck’s Double Portrait, University of California Press, Berkeley and Los Angeles, 1994.Jan B. Bedaux, The Reality of symbols. The question of disguised symbolism. Jan van Eyck’s Arnolfini Portrait, Simiolus 16, Amsterdam, 1986, p. 5-26. Norbert Schneider, L’art du portrait, Taschen, 1994. Robert W. Scheller, « Als ich can », Oud Holland 83, Amsterdam 1968, p. 135-139. Charles Louis Carton (abbé), « Les trois frères Van Eyck », in Annales de la Société d’émulation pour l’étude de l’histoire et des antiquités de la Flandre, Bruges, 1847, tome V, 2ème série.Leon Battista Alberti, De Pictura, 1435, trad. J.-L. Scheffer, Macula, 1992, p. 115. ► Sur l'emblématique : Anne-Angélique Andenmatten, Les Emblèmes d’André Alciat, Sapheneia, 2017, 803 p. Géraldine Cazals, « Mens emblematica, mens juridica, mens anthropologica. Réflexions autour de la contribution des jurisconsultes humanistes auteurs d’emblèmes à l’anthropologie, (premier XVIème siècle) », Clio@Themis, 16|2019.► Sur le mariage, la dextarum junctio et le conscience de soi :Maria Ángeles Alonso Alonso, Imago, titulus et construction de la mémoire, A propos de monuments funéraires de médecin dans la regio X, Kentron, Revue pluridisciplinaire du monde antique, Approches historiennes des images. L’analyse et l’exploitation des images en histoire ancienne (II), 2017, p. 55-72. Carole Avignon, « Les mariages clandestins : impasse disciplinaire, scandale ou moteur de la réflexion doctrinale », Médiévales, 71 | 2016, 55-74. Temenuzhka Dimova,« Dextrarum junctio ou le sceau des âmes unies, usages d’un geste dans la France des XVIIème et XVIIIème siècles », Sources, 5, 2014. Ancient Marriage in Myth and Reality, éd. L. Larsson, Loven et Stromberg, Newcastle sur Tyne, Cambridge scolars, 2010. Stephen D. Ricks, « Dexiosis and Dextrarum junctio : The Sacred Handsclap in the Classical and Early Christian World », The Farms Review, 18, 2006, p. 431-436. Jean-Claude Schmitt, Le corps, les rêves, le temps, essais d’anthropologie médiévale, Paris, Gallimard, Bibliothèque des histoires, 2001. Jérôme Baschet, Matrimonio [Mariage], Enciclopedia dell’arte medieval, Instituto della Enciclopedia Italiane, vol. 7, 1997, p. 264-270.Georges Duby, Mâle Moyen Age, De l’amour et autres essais, Flammarion, Champs histoire, Paris, 1988. – Jean Gaudemet, Le mariage en Occident, Le Cerf, 1987 qui s’accompagne d’illustrations remarquables.Glenys Davies, « The Signifiance of Handshake Motif in Classical Funerary Art », in American Journal of Archeology, 89, 1985, p. 627-640.Mikhaïl Bakhtine, L’œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance, Paris, Gallimard, Bibliothèque des idées, 1978.Jean-Baptiste Molin et Protais Mutembe, Le rituel du mariage en France du XIIème au XVIème siècle, Paris, 1974.Ernst H. Kantorowicz, « One the Gold Marriage Belt and the Marriage rings pf the Dumbarton Oaks Collection », Dumbarton Oaks papers, 14, 1960, p. 3-16.Louis Reekman, « La dextrarum junctio dans l’iconographie chrétienne et paléochrétienne », Bulletin de l’Institut historique belge de Rome, 31, 1958, p. 23-96.

Bibliographie

Références de l’œuvre principale :
Références des œuvres secondaires :

Sur l'artiste et/ou sur l’œuvre :
Sur l'emblématique :
Sur le mariage, la dextarum junctio et le conscience de soi :